Adopter une mobilité durable

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    Empreinte carbone des transports : comparez les modes de déplacement

    Le secteur des transports est aujourd’hui la principale source d’émission de gaz à effet de serre en France. Il représente plus de 30% des émissions totales, devant les secteurs du logement, de l’agriculture ou encore de l’industrie.

    L’augmentation de nos déplacements, qu’ils soient personnels, professionnels ou touristiques, n’est pas sans effet. L’impact environnemental de ces trajets dépend en grande partie du mode de transport choisi, de la distance parcourue ou du taux d’occupation des véhicules. En optant pour des alternatives plus écologiques et en modifiant nos habitudes, nous pouvons réduire les émissions de CO₂ générées par nos trajets.

    Mais pour cela, il est essentiel de comprendre l’empreinte environnementale des différents modes de transports que nous utilisons au quotidien. Mon trajet vert vous propose, dans cet article, de décrypter les émissions générées par nos déplacements.

    Le bilan ou l’empreinte carbone est un indicateur qui permet de mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement. Concernant les transports, l’objectif est de quantifier les émissions de gaz à effet de serre à chaque étape de nos déplacements : de l’extraction des matières premières, comme le pétrole pour produire l’essence ou d’autres ressources pour générer l’électricité, jusqu’à la consommation de carburants, en incluant la fabrication des véhicules.

    En plus du dioxyde de carbone, qui est le gaz à effet de serre le plus répandu, d’autres gaz à effets de serre sont pris en compte dans le calcul de l’empreinte carbone. Ils proviennent de différentes activités, comme par exemple les exploitations minières ou encore l’industrie. Pour bien comprendre, voici les émissions prises en compte dans le cadre d’un bilan carbone :

    GAZ A EFFET DE SERREORIGINES PRINCIPALES
    Dioxyde de carbone (CO2)– Combustion des énergies fossiles
    – Agriculture et élevages intensifs
    – Déforestation
    Méthane (CH4)– Élevage des bovins et ruminants
    Hydrofluorocarbure (HFC)– Exploitations minières et pétrolières
    – Décharges d’ordures
    Protoxyde d’Azote (N2O)– Industries du froid et automobile
    Perfluorocarbure (PFC)– Climatiseurs et systèmes de froid
    – Extincteurs
    Hexafluorure de Soufre (SF6)– Industrie Pharmaceutique
    Source

    Tout d’abord, qu’entend-on par dérèglement climatique ? Il désigne l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En raison des activités humaines, telles que la combustion d’énergies fossiles ou l’utilisation d’engrais de synthèse, cet effet de serre est intensifié, entraînant un piège de la chaleur reçue du soleil. Cela provoque ainsi une élévation de la température moyenne à la surface de la Terre (source).

    Le secteur des transports représente à lui seul 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France (source) ! En 2021, les émissions globales des transports s’élevaient à 126 millions de tonnes équivalent CO₂. Réduire ces émissions est donc primordial pour atténuer le changement climatique, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris. C’est pourquoi, le choix du mode de transport joue un rôle clé sur les émissions individuelles.

    Pour bien comprendre, il est nécessaire de comparer l’empreinte carbone des différents modes de transport, c’est-à-dire la quantité de CO₂ émise par kilomètre par passager, en tenant compte de plusieurs facteurs :

    • La distance parcourue ainsi que la vitesse,
    • Le type de véhicule (neuf ou ancien),
    • La durée de vie du mode de transport,
    • Le pays de fabrication,
    • Ou encore, dans le cas de la voiture, la fluidité du trafic.

    Concernant le transport routier, il représente la quasi-totalité des émissions du secteur des transports (94 %), soit 119,6 millions de tonnes équivalent CO₂ en 2021 (source).  

    Dans le détail, les émissions liées au trafic routier sont générées à plus de la moitié par les voitures particulières (54 %), ensuite par les poids lourds (24 %), puis par les véhicules utilitaires légers (20 %).

    Le transport aérien représente quant à lui entre 2 à 3% des émissions internationales de gaz à effet de serre.  Son impact par passager est très élevé. En 2023, les émissions de CO₂ nettes du transport aérien commercial en France étaient de 21,2 millions de tonnes de CO₂.

    À l’inverse, le train est l’un des modes de transport les plus écologiques, d’autant plus lorsqu’il est électrique et alimenté par les énergies renouvelables. Les émissions par passager y sont nettement inférieures à celles de la voiture ou de l’avion, en particulier pour les trajets de longue distance.

    En complément, les transports collectifs, la marche, le vélo (à assistance électrique ou non), sont très peu émetteurs de CO₂, en plus d’être bénéfiques pour la santé.

    Voici un aperçu de la quantité de CO₂ pour un trajet quotidien de 10 kilomètres (aller) pour une personne :

    MODE DE TRANSPORTÉMISSIONS DE CO2
    Marche0
    Tramway ou métro0,04 kg CO₂
    Vélo à assistance électrique0,11 kg CO₂
    Trottinette électrique0,25 kg CO₂
    Voiture électrique1,03 kg CO₂
    Covoiturage (voiture thermique)1,09 kg CO₂
    Voiture thermique2,18 kg CO₂

    Chaque mode de transport génère une empreinte carbone spécifique. De plus, il est essentiel de souligner que les effets ne se limitent pas uniquement aux émissions de CO₂, mais englobent également la pollution de l’air, le bruit ou encore la dégradation de la biodiversité.

    Dans ce contexte, les transports durables s’imposent comme un véritable levier pour lutter efficacement contre le changement climatique et réduire nos émissions. Voici quelques recommandations pour agir efficacement en faveur d’une mobilité plus verte :

    • Privilégier les mobilités actives (la marche, le vélo) qui, grâce au développement croissant d’infrastructures et services dédiées (pistes cyclables sécurisées, zones piétonnes, vélos en libre-service), sont de plus en plus privilégiés,
    • Opter pour un engin de déplacement personnel (EDP), motorisé ou non, tels que les trottinettes électriques, les monoroues ou encore les gyropodes, dont l’utilisation peut être en libre-service,
    • Emprunter les transports en commun (métro, bus, tramway, train) pour des modes de transport plus économes en énergies et en coûts,
    • Pratiquer le covoiturage en partageant ses trajets avec d’autres usagers et limiter l’autosolisme, c’est-à-dire l’utilisation d’une voiture individuelle par une seule personne, et ainsi le nombre de véhicules en circulation,
    • Adhérer à un service d’autopartage (voitures disponibles 24h/24 et 7jours/7) pafin d’avoir accès à un véhicule uniquement lorsque cela est nécessaire,
    • Poursuivre le remplacement progressif du parc automobile thermique (essence ou diesel) par des véhicules électriques, qui émettent 2 à 6 fois moins de CO2 sur l’ensemble de leur cycle de vie (source : Pour y voir + clair : voitures électriques, Ministère de la transition écologique).

    Pour en savoir plus sur la mobilité durable, consultez notre dossier complet

    Plusieurs outils permettent de calculer précisément l’empreinte carbone liée à ses déplacements. Sur le site de l’ADEME, il est possible de calculer l’impact environnemental de ses moyens de transports, selon la distance à parcourir ou l’itinéraire de son trajet :

    Réduire l’impact environnemental des transports est un véritable enjeu dans la lutte contre le dérèglement climatique. « Chaque geste compte » pour un avenir plus durable ! Choisir la marche ou le vélo pour des trajets de quelques kilomètres, opter pour le covoiturage ou se déplacer en transports en commun lorsque cela est possible : chacun de nous peut contribuer à améliorer notre environnement en réduisant collectivement les émissions.